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Le Belluard, fortification et porte d'entrée de la cité médiévale de Gruyères

Au coeur de Gruyères, le passage du Belluard, signifiant probablement "boulevard", était l'accès principal au Moyen-Âge.


Il remonte aux années 1475 avec des accès par les portes opposées d'Epagny (à l'est) et de Pringy (à l'ouest), flanquées d'échauguettes (petites pièces en encorbellement où s'installait un guetteur).


Sur l'entrée de la ville, il y a un écu aux armes des comtes de Gruyère, peint vers 1860, encadré de part et d'autre de deux sauvages. Ils symbolisent deux héros de la guerre d'Everdes de 1349 entre l'Ours et la Grue. Claremboz et Bras-de-Fer ont retenu les Bernois dans la forêt de Sauthaux en attendant les troupes du comte Pierre IV.


Le Belluard est aujourd'hui encore utilisé par les visiteurs de la cité de Gruyères pour rejoindre le centre de la ville. L'espace qui se trouve à l'arrière des remparts, large cour platte plantée d'herbe, est également prisé pour l'organisation de certains grands événements annuels ayant lieu à Gruyères. 

par Yannic Barraud 03 juil., 2023
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par Yannic Barraud 14 août, 2022
À Bellegarde, seule commune alémanique du district de Gruyère située non loin du Jaun, un cimetière préserve une œuvre sans doute unique en Suisse, un alignement de tombes ornées de crucifix en bois d’arole sculptés. Jusque-là, rien de surprenant, me direz-vous ?  Sauf que chacune des croix supporte un petit toit aux bardeaux apparents, qui protège un bas-relief sculpté lui aussi, qui résume la vie du défunt sous forme d’un portrait, d’un métier, d’une scène de la vie montagnarde, ou encore d’un animal, ce qui donne aux croix une richesse artisanale stupéfiante, tout en soulignant que chaque disparu était unique et méritait une épitaphe gravée à l’avenant. La coutume commença en 1948, quand Walter Cottier, un menuisier artiste habitant les lieux, décida d’orner ainsi la tombe de son grand-père, car la pauvreté de leur famille ne le leur permettait pas d’acheter une pierre tombale. Impressionnés par la beauté du monument sculpté, d’autres villageois lui passèrent commande pour honorer la vie de leurs défunts, une tradition qui perdure encore de nos jours, car un habitant du Village, lui aussi menuisier et sculpteur, a repris le flambeau des Crucifix aux bas-reliefs sculptés…
par Yannic Barraud 09 août, 2022
On pourrait se le demander à voir la profusion de recettes régionales qui l’incorporent : Bricelet de la Bénichon et autres flutes au cumin, soupe Gruérienne au cumin, plat du Vully au cumin, tout laisse à penser qu’il s’agit d’une espèce indigène, mais il n’en est rien ! Le cumin est originaire des lointaines terres d’orient, et s’il est connu depuis l’antiquité en Europe, son prix est toujours resté élevé jusqu’à la banalisation des transports de marchandises au début du 20e siècle ; alors, riches les Fribourgeois ? Certes, la graine est très odorante, et une petite quantité suffit à parfumer un plat, mais l’explication pourrait être plus prosaïque : le cumin possède une plante cousine, qui pousse très bien sous nos latitudes, le Carvi, dont les graines lui ressemblent comme deux gouttes d’eau !  Jusqu’à la saveur, qui rappelle effectivement celle du cumin, même si ce dernier est beaucoup plus puissant, plus chaud en bouche. Alors s’il est probable qu’actuellement les recettes fribourgeoises au cumin soient réalisées avec la vraie épice, gageons que pendant longtemps, cela n’a pas toujours été le cas !
par Yannic Barraud 27 juil., 2022
Sommet des Préalpes fribourgeoises, La Berra culmine à 1719 mètres d’altitude et surplombe le Lac de la Gruyère à l’ouest et le Val-de-Charmey à l’est. Utilisé depuis les années 1900 comme point de repère topographique par la confédération, un point de triangulation y est installé. Station de sports d’hiver accessible par les remontées mécaniques de La Berra situées à moins de 30 minutes de Fribourg, la station est particulièrement rapide d’accès. Également accessible en été pour la randonnée ou le VTT, avec un parcours reconnu dans la région, ce site est particulièrement prisé par les locaux à toutes les saisons. La vue depuis son sommet, à 360°, permet d’observer le plateau en direction de Bulle et du Mont Gibloux jusqu’à la chaîne du Jura ainsi que le Lac Léman et toute la chaîne des Préalpes. On peut notamment y observer le Mont Blanc ainsi que l’Eiger !
par Yannic Barraud 23 juil., 2022
Probablement le plat aux origines les plus lointaines que vous trouverez à Gruyères ; plus anciennes encore que le pain et le fromage, qui eux sont postérieurs à la découverte de l’agriculture et de l’élevage. En effet, sécher de la viande fut probablement l’un des premiers actes de conservation pratiqués par nos ancêtres, chasseurs-cueilleurs itinérants, et cet acte est parvenu jusqu’à nous ! Bien sûr, la viande séchée n’est pas un plat typiquement Gruérien, mais elle figure en bonne place dans quasi tous les restaurants de Suisse, mais pas seulement ! Dans une grande partie du monde, on consomme encore de la viande de cette façon : même si la recette change entre le pemmican amérindien, le biltong sud-africain, la carne seca Brésilienne et notre excellente viande des grisons nationale, les bases sont souvent les mêmes, les tours de main aussi… Soleil, vent, sel, fumée, épices, tels sont les méthodes principales, venues de la nuit des temps, qui ravissent encore aujourd’hui nos papilles de gastronomes avertis...  Pas mal pour une des plus vieilles recettes de survie alimentaire connues !
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